07 mai 2017

TELEVISION PERSONALITIES : I was a mod before you was a mod


Acquis neuf je ne sais plus où vers septembre 1995
Réf : OVER 41 CD -- Édité par Overground en Angleterre en 1995
Support : CD 12 cm
11 titres

Pour mon livre Television Personalities : Journal d'un fan de chambre, toujours disponible en téléchargement gratuit ou en version imprimée, j'ai réécouté et commenté tous les albums studio du groupe, et c'est I was a mod before you was a mod qui m'a le plus agréablement surpris, alors que j'ai été un peu déçu par le sombre Closer to God et l'album de la reformation My dark places. Au bout du compte, je dirais que c'est l'un de mes albums les plus réussis et l'un de mes préférés du groupe, avec les deux premiers et My painted word.
J'ai acheté ce disque dès sa sortie. Je l'ai apprécié, mais assez superficiellement car je ne l'ai pas écouté tant que ça. Je ne l'ai passé qu'une paire de fois dans mon émission Vivonzeureux!  (En attendant la mort...), même si je n'ai pas oublié de le faire figurer en fin d'année dans mes choix de 95.
Cet album est de fait un disque solo de Dan Treacy. Après la fin en 1993 de la période en trio du groupe, la plus stable puisqu'elle durait depuis 1993, diverses formations du groupe ont tourné, mais pour les disques, enregistrés au Toe Rag Studio de Liam Watson, avant que ça devienne le point de passage obligé de tous les amateurs de son authentique, dont les White Stripes, c'était surtout Dan seul, avec l'assistance de Liam pour la batterie et les percussions.
Ces enregistrements ont produit plusieurs singles sur Vinyl Japan et Little Teddy, des titres originaux et des reprises, mais la plupart sont aussi plombants que leurs titres (I don't want to live this life, Do you think if you were beautiful you'd be happy ?, Time goes slowly when you're drowning). Et la grande réussite d'I was a mod before you was  a mod c'est que, mếme si les paroles pour la plupart ne sont pas spécialement gaies, même si elles font souvent fonction d'auto-psychanalyse, les chansons sont suffisamment fortes pour les habiller de manière réjouissante, même dans les cas les plus sombres, comme As John Belushi said ("Spent my days in bed, medication fed my head, but now I know that I'll get all the sleep I need when I am dead, as John Belushi said"; une version instrumentale au piano solo de cette chanson est parue cette même année 1995, sous le titre Who will be your prince ?, en face B du single Do you think if you were beautiful you'd be happy ?.), A stranger to myself ("I'm a danger to myself and I won't deny it's true, and in the stillness of the night I feel so troubled through and through, and I know I have to change but it's easier said than done and after all nobody said that life had to be fun") et Everything she touches turns to gold.
Dan joue de la guitare, du piano, de l'orgue, du glockenspiel, et très souvent il fait plusieurs voix sur les chansons et chante plutôt mieux que d'habitude. Sur certains morceaux rapides, comme l'excellente chanson-titre (sortie l'année suivante en single, dans une version remixée décevante), I can see my whole world crashing down ou A long time gone, cela donne une sorte de garage minimaliste du plus bel effet.
Little Woody Allen n'aurait pas déparé sur le premier album And don't the kids just love it et, dans la série des références à des noms connus, on a un troisième exemple ici avec Evan doesn't ring me anymore, en souvenir du soir où le mur de Berlin est tombé. Deux chansons légères, tout comme Things have changed since I was a girl.
Plus je l'écoute, et plus j'apprécie ce disque dans son ensemble, de la première à la dernière note, y compris la deuxième moitié du disque avec I can see my whole world crashing down et Something just flew over my head. On trouve encore le CD original à un prix très correct. Après la plaisanterie des rééditions des premiers albums pour le Record Store Day (vinyls marbrés à 30 £, ben voyons), je crois que Fire Records a en projet un programme de réédition plus complet. Ce sera peut-être l'occasion de donner un coup de projecteur sur ce disque méconnu.

L'album entier est en écoute sur YouTube.

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